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La pandémie à la potence, les Non-coupables font équipe avec le Sommet

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La réouverture estivale en Ontario a enfin permis à la Troupe des Non-coupables et à l’École secondaire publique Le Sommet de réaliser un projet culturel, dans le cadre du programme de microfinancement national PassepART, « qui convie l’art, la culture et le patrimoine dans les écoles.»

Repoussé à maintes reprises en raison de la pandémie et des normes sanitaires, ce projet d’atelier de théâtre transporte les élèves à l’époque de la dernière pendaison à la prison de L’Orignal, au début des années 1930, au cœur d’une Amérique écrasée par la Grande dépression, où l’argent se faisait rare et l’usure grandissante.

La pièce de théâtre La dernière pendaison, c’est un devoir de mémoire pour notre région, une occasion d’être face-à-face avec notre passé d’habitant canadien-français, bien souvent embrouillé par l’écume des jours.

Durant la pièce, les comédiens abordent l’historique procès avec tact et humour, sans donner dans la gratuité. Peu importe le crime, le respect des faits et de la dignité enrichissent l’œuvre et ses personnages.

Pour l’atelier, le Sommet a rencontré les comédiens Guy Rouleau et Gilles Bélanger, deux hommes à la langue bien pendue, mais aux sages paroles. Par l’entremise d’entrevues et de saynètes, filmées dans les corridors de la prison et au pied de la potence, ils expliquent magnifiquement les dédales du jeu théâtral et les défis de mettre sur pied une pièce originale tout en ayant une équipe soudée.

Ils se penchent également sur le fait français dans Prescott-Russell et sur l’importance du joual pour donner couleurs et véracité à l’histoire et ses personnages. Cette langue bien à nous, trop souvent clouée au pilori pour ses racines rurales et ouvrières, est l’âme de la pièce. Avec l’atelier, les témoignages et les extraits, les élèves du Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario pourront maintenant mieux comprendre son importance et sa portée.

Le Sommet désire remercier Guy Rouleau, Gilles Bélanger, le Club optimiste de Saint-Eugène et l’Ancienne prison de L’Orignal pour leur précieuse collaboration. Bientôt, les élèves auront la chance de découvrir l’envers du décor d’une oeuvre théâtrale qui ne laisse personne indifférent depuis plus de 30 ans.

#PassepART